Vous souhaitez faire un prêt mais présentez ce que les compagnies d’assurance appellent un “risque aggravé” ? Comment faire pour obtenir un crédit après un cancer ou une dépression ? Retrouvez toutes les astuces pour emprunter au meilleur prix avec un risque aggravé.

Qu’est-ce qu’un risque aggravé ?

Un emprunteur présente un “risque aggravé” lorsque son âge, sa profession, ses loisirs ou encore ses antécédents médicaux augmentent statistiquement la probabilité qu’il ait recours à son assurance pour rembourser tout ou partie de son prêt. Ce que les compagnies d’assurance préfèrent évidemment éviter !

Ce “risque aggravé” concerne principalement les garanties :

  • Décès,
  • PTIA : perte totale et irréversible d’autonomie.

Cependant, la banque peut vous demander d’assurer votre prêt également pour les garanties suivantes :

  • ITT : interruption de travail temporaire,
  • IPT/IPP : invalidité permanente totale ou partielle.

Fin du questionnaire médical avec la loi Lemoine

Bonne nouvelle, avec l’entrée en vigueur de la loi Lemoine, vous n’avez plus besoin de remplir le fameux questionnaire médical, depuis le 1er juin pour tous les prêts :

  • de moins de 200 000 € par emprunteur,
  • dont la dernière échéance intervient avant votre soixantième anniversaire.

La compagnie d’assurance ne peut donc plus se baser sur votre état de santé passé ou actuel, ni sur vos habitudes de vie pour évaluer le risque que vous représentez. Cela augmente donc considérablement vos chances de pouvoir assurer votre prêt immobilier, et sans surprime !

Le dispositif AERAS

Vous ne rentrez pas dans les critères vous exemptant de questionnaire médical ? Pas de problème ! Vous pouvez actionner le dispositif AERAS (Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé). Celui-ci vous permet d’avoir accès à une assurance de prêt aux mêmes conditions qu’un autre emprunteur, notamment grâce au droit à l’oubli. Et là aussi, la loi Lemoine vient renforcer vos chances : le droit à l’oubli passe de 5 à 10 ans pour les cancers et les hépatites C. Un liste des maladies chroniques bénéficiant de ce droit à l’oubli devrait être publiée au courant de l’été 2022.

Emprunter avec un risque aggravé : les autres options

Le risque que vous présentez ne rentre pas dans les nouvelles dispositions favorables à l’assurance emprunteur ? Pas de panique, il reste des solutions pour emprunter avec un risque aggravé !

Choisir une autre assurance

Si l’assurance de votre banque refuse d’assurer votre prêt ou applique une surprime importante, vous pouvez tout simplement opter pour la délégation d’assurance. En effet, depuis la loi Lagarde, l’emprunteur a la possibilité d’assurer son prêt immobilier auprès de la compagnie d’assurance de son choix. C’est le moment de faire jouer la concurrence, et pourquoi pas, de faire appel à un courtier en assurance.

Présenter d’autres garanties supplémentaires

Enfin, si vous ne réussissez pas à trouver d’assurance emprunteur, il vous reste la possibilité de proposer des garanties supplémentaires pour votre prêt pour “remplacer” en partie l’assurance emprunteur.

Elles se présentent sous la forme d’une caution, d’une hypothèque sur une autre bien dont vous êtes propriétaire, ou encore d’un nantissement sur une assurance-vie. Cela signifie qu’en cas de défaillance de votre part dans le remboursement de votre crédit immobilier, la banque pourra saisir les biens concernés. Dans le cas d’un nantissement d’assurance-vie par exemple, la banque pourra prélever le capital dû dans votre épargne.

Vous l’aurez compris, il y a toujours des solutions si vous êtes bien accompagné !

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