La réforme de l’assurance emprunteur portée par la loi Lemoine comporte un risque : celui de voir le coût total de son prêt immobilier augmenter. Pourquoi ? Tout simplement parce que les compagnies d’assurance vont très certainement augmenter leurs tarifs de 15 % à 20 % pour compenser leurs prises de risques supplémentaires. Alors, comment éviter de payer votre prêt immobilier plus cher ? Découvrez nos 3 astuces pour baisser le coût de votre assurance emprunteur.

Demander un questionnaire médical

Ce n’est pas parce qu’il n’est plus obligatoire que vous ne pouvez pas volontairement demander à remplir un questionnaire médical ! Destiné à évaluer les risques que vous présentez, il permet de rassurer les compagnies d’assurance et ainsi d’obtenir un meilleur tarif. Ce conseil n’est bien sûr valable que si vous ne présentez réellement pas de risque majeur, c’est-à-dire que :

  • vous êtes jeune (moins de 60 ans à la fin de votre prêt),
  • vous ne fumez pas,
  • vous n’avez pas d’antécédents médicaux tels que cancer, dépression, maladie chronique,
  • vous n’exercez pas une profession à risque,
  • vous ne pratiquez pas de manière régulière des loisirs à risque tels que le base-jump, le freeride, la plongée, l’alpinisme, l’équitation ou encore les sports automobiles.

Cette liste n’est pas exhaustive et peut varier sensiblement selon les assureurs.

Co-emprunteurs : vous assurer à plus de 100 %

Emprunteur seul, la banque exige que vous soyez assuré à 100 % pour les garanties décès, PTIA (perte totale et irréversible d’autonomie), et souvent IPT (incapacité permanente totale) et IPP (incapacité permanente partielle). De ce côté-là, difficile de négocier.

En revanche, si vous empruntez à 2 (ou plus !), il est tout à fait possible de prévoir une couverture des risques supérieure à 100 % en sortant du classique 50 % – 50 %. Ainsi, la banque augmente ses chances d’être remboursée et la compagnie d’assurance minimise ses risques. Vous pouvez ainsi choisir de vous assurer à 70 % – 70 %, ou même de moduler le pourcentage de garantie selon vos profils. Tout est alors possible, dès lors que la banque et l’assureur donnent leur accord. En jouant avec les quotités, vous pouvez négocier un meilleur tarif, tout en étant assuré au plus juste selon votre situation personnelle.

Par exemple, un couple dont l’un des partenaires est parent au foyer peut choisir de s’assurer 30 % pour celui qui ne travaille pas, et 80 % pour celui qui a un emploi. De même pour les co-emprunteurs dont l’un exerce une activité indépendante. Vous pouvez très bien décider de vous assurer à 70 % – 70 % voire même 100 % chacun.

Emprunter plus pour payer moins ?

Cela peut sembler curieux non ? Et pourtant, le seuil de 200 000 euros du questionnaire médical devrait faire varier considérablement le tarif des assurances emprunteurs. En effet, entre ceux qui empruntent 195 000 € et ceux qui empruntent 201 000 €, les premiers risquent de payer leur assurance bien plus cher. Pourquoi ? Tout simplement parce que sans questionnaire médical, l’assureur s’engage un peu “à l’aveugle” et prévoit donc une marge de risque dans son tarif.

Or, si vous empruntez juste au-dessus de ce fameux seuil de 200 000 euros, vous êtes soumis au questionnaire médical et la compagnie d’assurance évalue donc votre profil de risque. Elle vous propose alors un tarif en fonction. Ce dernier sera probablement moins élevé puisque sans la fameuse marge de risque “inconnu” appliquée par l’assureur.

Il paraît donc plus judicieux en matière de tarif d’assurance de prêt immobilier, d’envisager d’emprunter 201 000 € plutôt que 199 000 €. De quoi prévoir une (petite) enveloppe travaux ou conserver une partie de votre apport !

Quelle que soit votre situation, votre courtier vous aide à réduire le coût de votre assurance emprunteur, tout en bénéficiant des meilleures garanties !

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